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L’Algérie régit aux propos de Nasser Bourita, ministre des AE marocain

Salim Mesbah | 01/03/20 11:03

L’Algérie régit aux propos de Nasser Bourita, ministre des AE marocain

Première réaction officielle de la diplomatie algérienne aux propos peu amènes du ministre marocain des affaires étrangère, Nasser Bourita sur l’action de la diplomatie algérienne. alors qu’il tenait une conférence de presse conjointe avec le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou ElGheit à Alger, le chef de la diplomatie algérienne a profité de l’occasion pour répondre à son homologue marocain. “En Algérie, toutes les autorités s’attachent à ne pas jeter l’huile sur le feu, notamment lorsqu’il s’agit de nos rapports avec le Maroc, pays frère”, a déclaré le ministre en réponse à une question d’un confrère.

Qualifiant les déclarations du ministre marocain de “gesticulations” et de “provocations”, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré “j’aurais tant souhaité que le ministre marocain des Affaires étrangères ne verse pas dans ces gesticulations et ces provocations”, a-t-il ajouté.

“Nous n’avons jamais tenu de propos inappropriés concernant le Maroc et le peuple marocain. Nous établissons nos relations sur l’avenir et non sur les insultes et le langage inconvenant”, a-t-il affirmé.

M Boukadoum a rappelé que les “paroles ne peuvent effacer la vérité. Il existe des résolutions onusiennes claires et une loi internationale concernant la question du Sahara occidental, membre fondateur de l’Union africaine (UA)” avant d’ajouter que les campagnes médiatiques menées contre l’Algérie “sont fomentées. Qu’ils disent ce qu’ils veulent”.

Evoquant les pays ayant ouvert des consulats à Laayoune occupée, M. Boukadoum a fait savoir qu’il aurait aimé voir ces pays ouvrent des consulats dans la capitale marocain, Rabat, au lieu de les ouvrir dans une région où “ils n’ont ni ressortissants ni intérêts”.

Nasser Bourita, avait ironisé sur l’action diplomatique de l’Algérie contre l’ouverture de consulats par des pays africains au Sahara occupé. L’Algérie avait décidé le 20 février de rappeler son ambassadeur en Côte d’Ivoire pour « consultations », suite aux déclarations du ministre ivoirien des Affaires étrangères, « lors de l’ouverture du consulat de son pays dans la ville de Laâyoune occupée du Sahara occidental.