Un an après l'explosion au port de Beyrouth : aucun coupable n'a été identifié ou jugé - Radio M

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Un an après l’explosion au port de Beyrouth : aucun coupable n’a été identifié ou jugé

Radio M | 04/08/21 16:08

Un an après l’explosion au port de Beyrouth : aucun coupable n’a été identifié ou jugé

Une année est passé depuis l’explosion au port de Beyrouth, alors que l’enquête locale n’a enregistré aucun résultat concret et aucun coupable n’a été identifié ou jugé, même si des ex-ministres sont dans le viseur de la justice.

A ce 1er anniversaire de cette tragédie qui a fait plus de 200 morts, les Libanais appellent à juger les coupables de cette catastrophe et fustigent l’impunité des dirigeants. Des marches, veillées et cérémonies religieuses seront organisées dans la capitale libanaise pour marquer cet anniversaire et pour rendre hommage aux victimes et réclamer aussi justice.

Pour Amnesty International, les autorités ont “entravé de façon éhontée la quête de vérité” et pour Human Rights Watch (HRW), “plusieurs autorités (…) ont fait preuve de négligence criminelle”

Face à cette négligence, la classe politique est accusée de négligence, de corruption et d’être complètement déconnectée de la réalité.

Le Premier ministre par intérim du Liban, Hassan Diab, a déclaré, à l’occasion de l’anniversaire de l’explosion, que rendre justice pour l’explosion du port de Beyrouth “commence par la révélation de la vérité, la poursuite des responsables de la catastrophe et la défense du sang des martyrs”.

Hassan Diab a souligné que “les Libanais ne peuvent se sentir en sécurité si tous les faits de cette catastrophe ne sont pas révélés, dont les effets humanitaires, psychologiques et sociaux, en plus de la dévastation qui a affligé la capitale et ses environs”.

Par ailleurs, la commémoration du 1er anniversaire de l’explosion au port de Beyrouth intervient au moment où le pays attend toujours un nouveau gouvernement censé enclencher des réformes réclamées par la communauté internationale, après la démission de celui de Hassan Diab quelques jours après l’explosion.

Ajoutée à cela, le pays est englué dans la pire crise socio-économique de son histoire, notamment, la chute libre de la monnaie locale, restrictions bancaires inédites, hyperinflation, carburant et médicaments introuvables. Même l’électricité est devenue un luxe.

La France et l’ONU organisent ce mercredi une nouvelle conférence pour apporter une aide humanitaire d’urgence aux plus démunis au Liban.