Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit mercredi 19 août en urgence au sujet de la crise au Mali, alors le président Ibrahim Boubacar Keïta et son Premier ministre ont été arrêtés par des soldats mutins, selon des source diplomatique.
Une réunion demandée par la France et le Niger, qui préside la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
“L’arrestation est intervenue après le rassemblement par des soldats maliens de plusieurs hauts responsables civils et militaires pour les ramener à leur base”, indique Reuters, citant deux sources proches des services de sécurité.
Avant même l’annonce de les arrestations du président et de son Premier ministre, les pays de l’Afrique de l’Ouest, la France, mais également les Etats-Unis avaient exprimé leur inquiétude et dénoncé toute tentative de renversement du pouvoir.
L’UA par la bouche du président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a également condamné “fermement” l’arrestation du président malien et appelé “la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les Nations Unies et toute la communauté internationale à conjuguer efficacement leurs efforts pour s’opposer à tout recours à la force pour la sortie de la crise politique au Mali”.
Le président Keïta annonce sa démission à la télévision
Dans la nuit de mardi à mercredi, le président Ibrahim Boubacar Keïtae est apparu à la télévision depuis le camp militaire où il a été emmené par les mutins et annoncé sa démission en expliquant n’avoir pas d’autre choix que de se soumettre à la volonté de son armée en révolte pour éviter que du sang ne soit versé.
Il a également affirmé avoir oeuvré depuis son élection en 2013 à redresser le pays et à “donner corps et vie” à l’armée malienne, confrontée depuis des années aux violences terroristes, tout en reconnaissant que depuis plusieurs mois des “manifestations diverses” réclamant son départ, on fait des victimes, estimant que “le pire en a résulté”.
“Si aujourd’hui il a plu à certains éléments de nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? M’y soumettre, car je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires”, a-t-il dit, tout en annonçant la dissolution de l’assemblée nationale et celle du gouvernement”
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine, l’Union européenne et l’ONU ont condamné mardi après-midi l’arrestation du président Ibrahima Boubacar Kéita, et ont exigé le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel.
